L’édition 2021 du portrait thématique PHARE, élaboré par l’UTILE, met en lumière une problématique méconnue mais cruciale : l’itinérance chez les étudiant·es. Ce rapport explore les causes, les impacts et les solutions possibles, offrant un regard inédit sur cette réalité au Québec. Voici les chiffres clés à retenir.
Chiffres marquants
- 3 % des étudiant·es sondé·es au Québec ont vécu ou vivent actuellement une situation d’itinérance, un chiffre qui pourrait être sous-estimé selon les auteurs du rapport.
- Les groupes les plus à risque incluent les personnes issues des communautés 2SLGBTQIA+ (16,1 %), autochtones (11,1 %) et des minorités visibles (11,2 %).
- 62 % des épisodes d’itinérance sont causés par des difficultés financières, soulignant le lien étroit entre précarité et logement instable.
Une réalité complexe
L’itinérance étudiante prend souvent la forme d’une itinérance cachée : 75 % des étudiant·es concernés se logent temporairement chez des proches, tandis que d’autres dorment dans leur voiture ou sur les campus. Ces stratégies invisibles masquent l’ampleur du phénomène.
L’impact est considérable : 60 % des étudiant·es concernés déclarent une baisse de leurs résultats scolaires, et un quart abandonnent leur programme. Ces difficultés illustrent les défis quotidiens auxquels ils et elles font face.
Ce portrait met en lumière des inégalités criantes dans l’accès au logement et appelle à une action concertée pour soutenir les étudiant·es vulnérables. L’UTILE réitère l’urgence de solutions durables pour contrer ce fléau.